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Actualités ACTALIA

27-10-2021

Affichage environnemental : l’expertise d’ACTALIA mobilisée par la filière laitière

impact environnemental

Mobilisé dans le cadre de l’expérimentation nationale sur l’affichage environnemental (menée par l’ADEME et le Ministère de la Transition Écologique), le secteur laitier a fait appel à l’expertise du service Environnement d’ACTALIA afin de l’accompagner dans la formulation de ses recommandations pour un système d’étiquetage pertinent et fiable.

Forte de sa compétence en analyse du cycle de vie (ACV) des produits agroalimentaires, méthodologie d’évaluation environnementale toute indiquée pour servir de base scientifique aux différents scores affichés, et de son application aux produits laitiers selon la méthodologie européenne « Dairy Product Environmental Footprint », l’équipe d’ACTALIA a calculé les empreintes environnementales de différentes catégories de produits représentatives du secteur, à partir de données collectées auprès de huit entreprises.

Les profils environnementaux ainsi que les remarques émises par le service Environnement d’ACTALIA au cours de l’exercice ont servi de support à la discussion et à l’émergence des propositions de la part des entreprises pour la mise en place d’un affichage environnemental qui soit pertinent pour les produits laitiers.

A l’issue de son projet d’expérimentation, le secteur a formulé les propositions suivantes :

  • Un score agrégé enrichi

Bien que l’ACV soit au cœur de l’approche, plusieurs travaux scientifiques sont encore en cours pour permettre à cet outil d’évoluer vers une meilleure caractérisation des externalités spécifiques aux produits issus de l’agriculture et de l’élevage. Le secteur laitier préconise donc dans cette attente la prise en compte d’indicateurs complémentaires à ceux issus de l’ACV dans le calcul d’agrégation dont est issu le score finalement affiché : le stockage carbone, ainsi que l’existence d’infrastructures agroécologiques contribuant au maintien de la biodiversité sur les exploitations laitières.

  • Être conscient des limites de l’unité fonctionnelle retenue

En ACV, l’unité fonctionnelle se doit d’exprimer au mieux la fonction principale du produit étudié. Si la masse est par défaut une des plus simples à manipuler, dans le cas des aliments plusieurs unités alternatives telles que la teneur en calories, en protéines ou autres nutriments essentiels ont déjà fait l’objet de publications scientifiques car elles sont plus proches de la fonction nutritionnelle de ces produits. Les travaux se poursuivent sur ce sujet pour permettre d’évaluer le produit de la manière la plus juste et pertinente possible tout en restant conscient des biais induits par un choix en particulier.

  • Vigilance sur les données utilisées

La qualité des données génériques disponibles dans les bases de données nationales et européennes constitue également un point de vigilance majeur. Un processus d’amélioration et de validation par les secteurs concernés est nécessaire pour garantir la pertinence de ces données.

  • Une pédagogie à la fois accessible et complète

La multiplication des logos sur un même emballage est un facteur de confusion pour le consommateur, en plus d’être soumise à la contrainte de place disponible sur l’étiquette. Il est donc nécessaire de présenter une information simple au consommateur tout en restant transparent vis-à-vis de la construction du score affiché. Pour le secteur, une solution serait de dématérialiser l’information via un QR-code renvoyant le consommateur vers une présentation plus détaillée de celle-ci.

 

Le rapport final du bilan général de l’expérimentation nationale d’affichage environnemental qui sera remis par l’ADEME au Parlement durant l’automne devra prendre en compte ces propositions.

Contact : Axel Cartier

Photo: Pixabay, le cas échéant