20-10-2025 Environnement & Développement durable
Empreinte carbone de la production alimentaire : méta-analyse

La production alimentaire contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette étude intègre une revue systématique de 118 études d’ACV à une analyse par apprentissage automatique afin de révéler comment la conception méthodologique, l’inclusion des déchets et les différences régionales influencent fondamentalement les émissions de carbone liées à la production alimentaire.
L’analyse montre que l’empreinte carbone de la production alimentaire est très sensible aux hypothèses qui sous-tendent son calcul. La viande rouge est systématiquement apparue comme le groupe alimentaire ayant le plus fort impact, et les fruits et légumes comme celui ayant le plus faible impact, mais l’ampleur de ces impacts variait en fonction de la manière dont les limites étaient définies, de l’approche d’analyse du cycle de vie adoptée et de la prise en compte ou non des déchets. Les choix méthodologiques et les conditions régionales se sont avérés être des facteurs influents dans la détermination des émissions déclarées. En excluant les déchets, les estimations peuvent être réduites de près de 40 %, mais la plupart des études ne les ont pas pris en compte.
De telles omissions risquent de présenter un impact climatique systématiquement plus faible pour les systèmes alimentaires, affaiblissant ainsi les preuves disponibles tant pour la science que pour la politique.
Cette méta-analyse présente les résultats minimaux, maximaux et moyens des émissions de GES pour chaque catégorie d’aliments, au sein des pays, selon différents paramètres, différentes considérations relatives aux déchets et différentes méthodes d’ACV.
Image : Scientific Reports, Carbon footprint of food production: a systematic review and meta-analysis