Actualités Emballage / Etiquetage

L’enquête de la CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie) a porté sur l’étiquetage des vins, notamment l’obligation d’afficher la liste des ingrédients et la déclaration nutritionnelle. Cette réglementation concerne tous les vins du millésime 2024. L’étude, réalisée sur un échantillon de 148 vins (rouges, rosés, blancs, désalcoolisés et aromatisés) relevés en juin 2025 dans plusieurs enseignes de grande distribution et cavistes, révèle que 96% des vins respectent cette obligation avec une forte préférence pour l’affichage via QR code, utilisé par 90% des vins.

Toutefois, cette méthode dématérialisée présente des limites : dans 20% des cas, les QR codes sont inactifs ou renvoient à des informations incomplètes ou incohérentes. Concernant la composition des vins, l’enquête révèle que 96% des vins contiennent au moins un additif, avec une moyenne de 3,5 additifs par vin, pouvant aller jusqu’à 10. Les additifs les plus fréquents sont les sulfites, suivis par des agents stabilisants, des gaz d’emballage, des régulateurs d’acidité, ainsi que d’autres conservateurs et antioxydants. Un constat important est la différence entre les vins biologiques et ceux issus de l’agriculture conventionnelle : les vins bio contiennent en moyenne deux fois moins d’additifs, reflétant une réglementation biologique plus stricte à ce sujet. De plus, le nombre d’additifs varie selon le type de vin, les vins rouges en contenant généralement moins que les vins blancs, eux-mêmes moins additivés que les rosés.

L’enquête rapporte également les valeurs énergétiques, qui varient de 53 à 90 kcal pour 100 ml hors vins désalcoolisés.

La CLCV formule plusieurs recommandations : elle demande un renforcement des contrôles par les pouvoirs publics pour assurer le respect strict de la réglementation, y compris dans l’étiquetage, et préconise d’étendre ces obligations d’affichage des ingrédients et informations nutritionnelles aux autres boissons alcoolisées et spiritueux. L’association appelle aussi à une vigilance accrue sur les QR codes afin d’éviter des erreurs et des difficultés d’accès, et insiste pour que l’information soit immédiatement visible sur les bouteilles.