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Actualités Recherche et Développement

04-12-2020 Recherche et Développement

Résultats du projet ANR MOBIDIC

L’évaluation de la qualité biologique des ressources en eau repose sur des mesures d’indicateurs bactériens et nécessite le prélèvement de volumes d’eau important. Les résultats de ces analyses dépendent entre autres, du lieu et du moment où est prélevé l’échantillon, des paramètres physicochimiques environnementaux ou encore des phénomènes météorologiques. Par ailleurs, les indicateurs bactériens ne reflètent pas la contamination en parasites protozoaires Cryptosporidium spp., Giardia duodenalis et Toxoplasma gondii, impliqués dans de nombreuses épidémies mondiales d’origine aquatique.

Le projet ANR MOBIDIC (2015-2020) proposait d’utiliser la capacité d’accumulation de deux espèces de mollusques bivalves, Dreissena polymorpha pour le domaine continental et Mytilus spp. pour le domaine côtier, pour évaluer la contamination des ressources en eau par les parasites protozoaires Cryptosporidium spp., Giardia duodenalis et Toxoplasma gondii.

Le consortium associait des experts dans le domaine de l’écotoxicologie et de l’écophysiologie (UMR-I 02 Stress Environnementaux et BIOsurveillance des milieux aquatiques) et de la santé (EA7510 Escape, UMT ACTIA Protorisk), et Bio-Rad et ACTALIA (UMT ACTIA Protorisk) qui ont apporté leurs compétences sur les méthodes moléculaires de détection/quantification des pathogènes dans les matrices complexes.

Les résultats marquants de ce projet sont :

  1. mise à disposition de méthodes moléculaires rapides et sensibles/fiables pour détecter /quantifier les trois parasites protozoaires dans les tissus des moules (qPCR, ddPCR);
  2. mise en évidence de la bioaccumulation de gondii, C. parvum et G. duodenalis par les deux bivalves (en laboratoire et in situ), et de la corrélation entre niveau de contamination de l’eau et nombre d’individus positifs sur une population prélevée à un instant donné dans cette eau ;
  3. caractérisation des effets cytotoxiques et immunomodulateurs des protozoaires sur les deux bivalves (variables selon le parasite et l’état physiologique de l’individu), qui se traduisent par l’activation de réponses immunitaires.

 

Ce projet a permis de démontrer la pertinence des bivalves comme outils alternatifs pour évaluer la contamination en parasites protozoaires des eaux continentales et côtières et ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de la surveillance de la qualité microbiologique des ressources en eau.

Ce projet a obtenu le soutien du Feder et de la région Normandienormandiefeder

Photo: Pixabay, le cas échéant